Bruxelles, 29 novembre 2018 – les pays d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (ACP) pourrait mener des actions supplémentaires contre le réchauffement climatique s’ils obtiennent le soutien technique et financier nécessaire, d’une valeur minimum de 2317 milliards de dollars US, selon un rapport du Secrétariat ACP, le plus grand groupe intergouvernemental de pays en développement.
Publié jeudi, 29 novembre 2018, le rapport – Ambitions climatiques : Une analyse des contributions déterminées au niveau national (CDN) dans le groupe des États ACP– est le premier à analyser les CDN des 79 pays ACP.[LIEN]
Parmi 59 pays ACP qui indiquent des besoins financiers dans leurs Contributions déterminées au niveau national (CDN), les pays d’Afrique représentent 97 % des 2 317 milliards de dollars US, tandis que ceux des Caraïbes et du Pacifique représentent respectivement 2,5 % et 0,06 %. Ce montant augmentera probablement lorsque les pays vont décrire en détail leurs besoins financiers ou augmenter leurs ambitions.
Le rapport constate que 68 des 79 états ACP (86 %) incluent un type de conditionnalité dans leurs plans d’atténuation, ce qui signifie que – si les conditions de soutien sont réunies, dont des financements, un renforcement des capacités et un transfert de technologie – les pays pourraient s’employer à promouvoir au niveau de chaque secteur les options à faible émission en carbone, tout en favorisant les efforts d’adaptation aux conséquences néfastes du réchauffement climatique.
« La nécessité d’une action urgente et adéquate contre le réchauffement a été mise par le récent rapport spécial 1,5 ° C du groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) de l’ONU, » a déclaré Patrick Ignatius Gomes, Secrétaire général ACP.
« Le groupe des pays ACP figurent parmi les pays les plus vulnérables face au réchauffement
climatique et ils sont désireux de faire tout ce qui est à leur portée pour faire face à ce défi colossal »,a-t-il ajouté.
Ces pays et les régions ont moins contribué que la plupart des autres au réchauffement climatique mais ils sont cependant plus vulnérables aux modèles de changements des conditions météorologiques, à l’élévation du niveau des océans et aux phénomènes météorologiques extrêmes. Ils comprennent des petits pays insulaires en développement, des pays sans littoral ainsi que des pays moins avancés.
En vertu de l’Accord de Paris de 2015, les pays ont accepté d’établir des CDN, qu’ils réviseront ensuite tous les cinq ans au maximum, et ils augmenteront leurs ambitions à chaque révision. De cette façon, le monde augmentera progressivement son action contre le réchauffement climatique.
« En identifiant les possibilités, les lacunes et les modèles, ce rapport aidera les États ACP à faire passer leur CND à l’étape suivante » a déclaré le Dr Gomes. « J’exhorte la communauté
internationale à appuyer ces ambitions climatiques », a-t-il ajouté.
2018 est une année importante pour l’action pour le climat. En décembre, la communauté
internationale définira un recueil de règles sur la mise en oeuvre de l’Accord de Paris et – pour la première fois – examinera l’action collective à l’échelle mondiale (dans le cadre du Dialogue de Talanoa).
Ces deux étapes constituent le point culminant des processus clés introduits en vertu de l’Accord de Paris, et renforce l’importance de la 24e Conférence des Parties (COP24) à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC) , qui doit avoir lieu à Katowice, en Pologne, le mois prochain.
Pour de plus amples renseignements, veuillez contacter Mme Pendo Maro, chef d’équipe,programme intra-ACP de l’Alliance mondiale contre le changement climatique (AMCC+) etFacilité de soutien de climat, à l’adresse mail et téléphones suivants : pendomaro@acp.int et + 322 743 0607 ou +32 495 281 494