Le prochain Examen global de l’aide pour le commerce aura lieu à l’OMC, sur le thème « Soutenir la diversification et l’autonomisation économiques pour un développement inclusif et durable grâce à l’aide pour le commerce ». Cet événement se déroulera du 3 au 5 juillet 2019, au siège de l’OMC à Genève.
Dans un esprit de coopération, le programme ACP-UE TradeCom II, le Secrétariat du Groupe des États d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique, le Centre technique ACP-UE pour la coopération agricole et rurale (CTA) et le COLEACP ont organisé conjointement une session sur le thème : « Coopération commerciale et au développement ACP-UE – Révolutionner la diversification et l’autonomisation économiques grâce à une aide pour le commerce inclusive et durable ».
Les discussions tenteront d’apporter une réponse à la question suivante : Comment la coopération UE-ACP en matière d’aide pour le commerce peut-elle dynamiser les programmes de développement durable et créer des synergies avec d’autres instruments commerciaux et de coopération de sorte à garantir des résultats plus concrets, plus durables et plus progressifs ?
Au cours des 40 dernières années, le Groupe ACP et l’UE ont promu un modèle unique de coopération commerciale et au développement, qui est devenu une source d’inspiration pour la coopération Nord-Sud dans le monde. Les récentes évolutions mondiales ont conduit les deux parties à soumettre leur coopération à une adaptation structurelle et à des améliorations permettant de combler davantage le fossé économique entre les partenaires développés et ceux en développement, et de jeter des bases solides pour la réalisation des ODD.
La coopération commerciale dans le cadre des Accords de partenariat économique (APE) régionaux, qui visent à promouvoir un développement et une intégration économiques durables, reste un volet essentiel de la coopération ACP-UE. Cette coopération devrait stimuler davantage la compétitivité et la croissance soutenues des exportations des pays ACP, leur intégration et leur progression effectives dans les chaînes de valeur régionales et mondiales, et donner une nouvelle impulsion à la négociation et à la mise en œuvre efficaces d’accords commerciaux multilatéraux et régionaux. Les différents volets de la coopération commerciale sont spécifiquement axés sur :
la promotion et le renforcement des régimes nationaux et régionaux en appui à un essor commercial et une croissance micro et macroéconomique inclusifs, avec comme priorités l’inclusivité, l’emploi des jeunes et la réduction de la pauvreté ;
le renforcement de la capacité de production en vue du développement, de la diversification et de la compétitivité des échanges commerciaux et des chaînes de valeur, y compris par les processus de transformation, tels que l’ajout de valeur ;
la prise en compte des groupes vulnérables, notamment les femmes et les jeunes, dans des instruments et politiques favorisant une participation plus équitable aux échanges commerciaux et à la répartition des richesses ;
la diffusion des connaissances en matière de commerce et d’investissement ainsi que des instruments de coopération entre les secteurs public et privé et d’autres acteurs de la société civile ;
l’exploitation des aspects commerciaux de l’économie verte et de l’économie numérique ; et
la promotion du développement durable de manière générale.
S’agissant des objectifs de la coopération UE-ACP en vigueur, préserver l’inclusivité tout en visant une insertion plus poussée dans l’économie mondiale et en promouvant le développement durable demeure un objectif prioritaire pour l’avenir. Pour autant que le partenariat structuré avec l’Union européenne et l’engagement politique qui le sous-tend soient maintenus, les pays ACP peuvent s’employer à accélérer le rythme de leur intégration inclusive dans les économies régionales et mondiale.
Le renforcement de la coopération au développement UE-ACP doit dès lors permettre de conserver ses aspects intrinsèquement inclusifs, tout en visant une insertion plus poussée dans l’économie mondiale et la promotion d’un développement durable. Cela implique la mise à profit des atouts de la stratégie de l’UE en matière d’aide pour le commerce afin de garantir qu’elle apporte de réels avantages en ce qui concerne le commerce et l’investissement, ainsi que l’éradication de la pauvreté à travers la création d’emplois. Cela suppose également une mise en œuvre concrète et intégrale du Plan d’investissements extérieurs de l’UE, qui vise notamment à encourager l’investissement dans les pays partenaires d’Afrique, à promouvoir un nouveau modèle de participation du secteur privé et à contribuer à la réalisation des objectifs de développement durable (ODD). Cela implique enfin la préservation de la solidarité du Groupe ACP, ainsi qu’un engagement à partager les bonnes pratiques dans l’optique d’une coopération et d’une connectivité renforcées.
Différents intervenants – Viwanou GNASSOUNOU, Sous-secrétaire général du Groupe des États ACP ; Axel POUGIN DE LA MAISONNEUVE, Commission européenne – DG DEVCO ; Elizabeth NSIMADALA, Présidente de la Fédération des agriculteurs d’Afrique de l’Est (EAFF), Aaron ADU, Directeur général de l’Alliance mondiale du karité (GSA) ; Dr Hermogene NSENGIMANA, Secrétaire général de l’Organisation régionale africaine de normalisation (ORAM) ; Deryck OMAR, Directeur exécutif de l’Organisation régionale de la normalisation et du contrôle de la qualité (CROSQ) de la CARICOM ; Thê Quang DONG, Direction de la Francophonie économique et numérique ; et Dr Arjoon SUDDHOO, Secrétaire général adjoint du Secrétariat du Commonwealth – débattront des questions autour desquelles s’articulent les discussions sur la coopération au développement UE-ACP, à savoir :
1. Dans quelle mesure la coopération au développement UE-ACP a-t-elle permis aux femmes et aux jeunes des pays ACP d’accroître leur participation aux échanges commerciaux ?
2. Comment le partenariat UE-ACP peut-il contribuer à faire des infrastructures de qualité un outil efficace de renforcement de l’inclusivité commerciale pour les pays ACP et les pays en développement de façon générale ?
3. Comment le partenariat UE-ACP peut-il stimuler une participation accrue des micro, petites et moyennes entreprises ACP aux échanges commerciaux, ainsi que leur insertion dans l’économie mondiale ?
4. Quelle a été la contribution des APE, des APE intérimaires et de l’accord sur la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA) à l’amélioration de la qualité des échanges et des politiques commerciales ACP ?
5. Comment rendre plus propices les environnements et les politiques au niveau régional afin de favoriser une connectivité accrue dans les pays ACP et avec le marché mondial ? Les pays ACP sont-ils capables de faire face aux défis et opportunités que leur offre le commerce électronique ?
Vous êtes invités à participer à la session prévue le 4 juillet de 11h00 à 13h00 en Salle S1, et à suivre #Aid4Trade sur Twitter.