La traite des êtres humains et le trafic illicite de migrants, deux phénomènes distincts mais souvent interdépendants, se produisent à l'échelle mondiale. A la recherche d'un moyen de sortir des inégalités économiques, des crises environnementales, des conflits armés, de l'instabilité politique, des persécutions, et compte tenu du renforcement des contrôles aux frontières et des options restreintes en matière de migration légale, les migrants sont poussés à rechercher les services de passeurs.
En même temps, une économie mondialisée favorise la demande de divers types d'exploitation, ce qui rend les migrants vulnérables aux trafiquants. La traite des êtres humains et le trafic de migrants sont des entreprises d'un milliard de dollars exigeant des coûts humains élevés.
Cela est illustré par les nombreux migrants qui meurent alors qu'ils sont introduits clandestinement le long de routes migratoires de plus en plus dangereuses, et piégées par millions dans des situations d'exploitation à travers le monde.
Le Groupe des États d'Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (ACP) se mobilise de plus en plus pour s'attaquer à la traite des êtres humains et au trafic de migrants. Toutefois, ils ont du mal à mettre au point les interventions holistiques et à long terme nécessaires qui combinent l'application de la loi avec une approche fondée sur les droits et centrée sur les victimes et avec des efforts de prévention liés au développement et offrant des alternatives réalistes et pratiques à la migration irrégulière.
Cette publication ACP-UE Migration Action analyse ces défis et fournit des recommandations pour faire face aux difficultés auxquelles les pays ACP sont confrontés en ce qui concerne la traite des êtres humains et le trafic de migrants.
Auteur de la publication : Lori Mann, Consultante internationale à ACP-UE Migration Action/OMI – Experte en matière d'égalité des sexes, de violence sexiste, de traite des êtres humains, d'accès à la justice et de lutte contre la discrimination.
Presse ACP