Bruxelles, 29 juillet 2012/ LB: Ces derniers jours, Louis Michel, l’ancien chef de la diplomatie belge et ex-commissaire européen au Développement, a multiplié les contacts avec le président rwandais Paul Kagame et son homologue congolais Joseph Kabila pour tenter une médiation en vue de mettre un terme au risque de déstabilisation qui plane à l’est du Congo. L’actuel député européen, co-président de l’Assemblée parlementaire paritaire des pays d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (ACP) – Union européenne plaide pour la constitution d’une force internationale sous l'égide des Nations unies.

Cette force agirait en bénéficiant d’un mandat renforcé, fondé sur le chapitre VII de la Charte des Nations unies prévoyant un éventuel recours à la force pour empêcher une détérioration de la situation à l’est de la République du Congo "qui a déjà fait plus de 800 000 déplacés, dont 231 000 depuis le mois d'avril". Il y a quelques jours, la République démocratique du Congo (RDC) et le Rwanda s'étaient déjà mis d'accord sur le principe de la mise sur pied d'une force internationale armée et neutre qui aurait pour but de combattre la rébellion dans l'est de la RDC.

Le chef de la diplomatie belge, Didier Reynders, se rendra en RDC et au Rwanda entre le 19 et le 26 août. Lors de cette visite, il devrait appuyer l’initiative de Louis Michel en encourageant les pays de la région à s’engager dans la voie de la constitution de cette force internationale. Pour ce faire, Didier Reynders souhaiterait impliquer l’Union africaine présidée depuis peu par Nkosazana Dlamini Zuma, alors que l’ex-épouse du président sud-africain Zuma voudrait donner plus de visibilité à son institution.

– Arezki Mokrane, LIBERTE

Source