Madrid,13/12/2019/ACP/EU : Le vice-président exécutif de la Commission européenne, Frans Timmermans, et les ministres de l’Union européenne et du groupe des États d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (ACP), qui représentent ensemble plus de la moitié des signataires de l’accord de Paris sur le changement climatique, se sont réunis aujourd’hui à Madrid pour discuter de mesures communes visant à renforcer les ambitions climatiques mondiales.
L’UE et le Groupe des États ACP sont profondément préoccupés par les derniers rapports scientifiques du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), qui fournissent une preuve supplémentaire de l’extrême urgence du renforcement de la réponse mondiale au changement climatique.
Les deux groupes appellent à une ambition accrue au niveau mondial pour combler l’écart entre les engagements pris jusqu’à présent et ce qui serait nécessaire pour atteindre l’objectif de température mondiale à long terme de l’Accord de Paris. Ils appellent également les pays à s’engager dans une planification à long terme pour aider à traduire avec succès une ambition accrue en mesures politiques concrètes.
Le vice-président exécutif de la Commission européenne, Frans Timmermans, a déclaré: «L’Union européenne est sur une voie décisive vers la neutralité climatique. Nous pensons qu’une transformation profonde et socialement juste de notre économie est à la fois nécessaire et économiquement bénéfique. La solidarité est au cœur du Green Deal européen, tant chez nous en Europe qu’avec nos partenaires du monde entier. Avec le Green Deal européen, nous présentons une feuille de route pour l’action qui, nous l’espérons, pourra également inspirer nos partenaires internationaux.»
Le Secrétaire général ACP, M. Patrick I. Gomes, a déclaré : “Les dernières données scientifiques sur le climat confirment que les impacts du changement climatique constituent une menace croissante pour tous les pays ACP qui ont les plus faibles capacités d’adaptation. Le Groupe ACP reconnaît que l’ampleur de l’effort requis pour lutter contre le changement climatique mondial reste insuffisante et appelle à renforcer la réponse mondiale au changement climatique dans le contexte du développement durable”.
La ministre finlandaise de l’Environnement et du Changement climatique, Krista Mikkonen, a déclaré : “Une vision cohérente et claire de la manière d’atteindre la neutralité climatique d’ici 2050 doit guider nos décisions à court terme. Nous vivons maintenant les années déterminantes. Le rythme des réductions d’émissions doit être considérablement accéléré. L’UE continuera à jouer un rôle moteur dans la mise à jour de notre CND. Nous continuerons également à travailler avec d’autres grandes économies pour accroître nos ambitions.”
L’UE et le Groupe des États ACP soulignent la nécessité d’accroître encore les ambitions avant la COP26 de l’année prochaine à Glasgow. Toutes les Parties sont censées communiquer des stratégies de développement à moyen terme, à long terme et à faible émission de gaz à effet de serre pour le milieu du siècle et mettre à jour leurs contributions nationales à l’Accord de Paris en 2020.
Les deux groupes mettent l’accent sur les opportunités économiques et sociétales découlant de la transition vers des économies à faibles émissions de gaz à effet de serre et résistantes au climat.
Contexte général
L’UE et le Groupe ACP sont des partenaires de longue date dans la coopération internationale sur le climat et continueront à travailler ensemble et à mobiliser de nouveaux investissements. Le financement de l’UE pour la coopération avec les pays ACP sur le changement climatique s’est élevé à 1,7 milliard d’euros de 2014 à 2018. Il s’agit notamment de mesures visant à renforcer la résilience et les capacités d’adaptation des pays d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique par le biais de l’Alliance mondiale intra-ACP contre le changement climatique Plus – une initiative conjointe de l’UE et du groupe des États ACP financée par le 11e Fonds européen de développement et dotée de 70 millions €.
Parmi les autres exemples de coopération ACP-UE, on peut citer le programme sur les services climatiques (85 millions d’euros) – une initiative visant à renforcer les capacités des organisations hydrométéorologiques régionales à accéder aux informations et services climatiques et à les utiliser pour la prise de décision politique, et un prochain programme sur la réduction des risques de catastrophe (100 millions d’euros) qui sera lancé en 2020 dans le prolongement du programme en cours, d’un montant de 180 millions d’euros.