Bruxelles, 16 septembre 2014/ ACP: Une étude récente relative au rôle des femmes dans la promotion du développement humain durable dans les pays d'Afrique, des Caraïbes et du Pacifique met en évidence la "contribution exceptionnelle" des femmes de terrain couvrant un large éventail de domaines de développement.

Ce rapport financé par l'UE, intitulé “Femmes ACP, Acteures de développement ”, présente 30 études de cas illustrant le rôle essentiel des organisations locales de femmes, ainsi que leur capacité à stimuler l'apprentissage et l'innovation dans le cadre des programmes de développement.

« La diversité des bonnes pratiques est remarquable, non seulement en raison du large éventail des secteurs couverts – allant de la participation politique et de l’émancipation économique des femmes, la santé, la violence contre les femmes et l’éducation, à la migration, l’urbanisation et la gestion et l’atténuation des catastrophes naturelles – mais aussi en raison de la diversité des organisations qui s’efforcent de faire progresser l’égalité des sexes et les droits des femmes », a déclaré Mme Michèle Dominique Raymond, Sous-secrétaire générale ACP chargé des Questions politiques et du Développement humain, lors de la présentation du document.

« Bien que toutes [les organisations mentionnées] aient de solides liens avec les communautés locales, certaines agissent essentiellement au plan local, alors que d’autres sont actives dans le travail de défense et de responsabilisation aux plans national, régional et international. Elles donnent non seulement un aperçu de leurs réalisations, défis et potentiel en matière de reproduction et de transposition, mais démontrent aussi leur excellence et leur capacité à communiquer leur travail à un public plus vaste.»

Réalisée par Mme Marguerite Appel et Dr Patricia Munoz-Cabrera, cette publication met en évidence les principales tendances telles que l’approche holistique et multidimensionnelle des femmes de terrain en matière de développement; le lien entre les niveaux microéconomique et macroéconomique, et la nécessité d'assurer la cohérence des politiques entre ces deux niveaux; la nécessité d'établir un lien entre le leadership des femmes à travers les différents secteurs sociaux, les générations ou les communautés afin de s'attaquer aux inégalités sociales; et la prévalence de normes sociales et culturelles discriminatoires envers les femmes dans les régions ACP.

« …Les femmes de terrain sont une mine d’or dans l’utilisation stratégique de l’argent : compte tenu de leur capacité à se projeter, et à projeter leurs familles, dans l’avenir, elles sont capables d’épargner et d’investir dans le bien-être social – leur bien-être et celui de leur famille », indique le rapport.

L'étude exhorte les décideurs politiques à s’inspirer des connaissances et de l’expertise des organisations de développement des femmes sur le terrain, et à soutenir les programmes locaux existants en faveur droits des femmes.

Elle recommande également l'élaboration de mécanismes permettant de garantir que les financements parviennent aux organisations des femmes de terrain dans les zones rurales et les zones urbaines pauvres, et encourage la mise en œuvre d’un nombre accru de programmes destinés à renforcer les capacités des femmes à générer des revenus. L’étude souligne en outre que la diffusion des connaissances et la consolidation des femmes aux postes de direction sont essentielles pour atteindre les objectifs de développement équitable et durable.

(Photo: le Secrétaire général ACP, Alhaji Muhammad Mumuni (quatrième à part de la gauche), et des participants à la commémoration de la Journée internationale des femmes en mars 2014 à la Maison ACP, au cours de laquelle les premiers éléments du rapport « Femmes ACP, Acteures du développement", ont été présentés.)