Déclaration du Secrétaire Général de l’OEACP, S.E. Mr. Georges Rebelo Pinto Chikoti, sur la Journée internationale des Peuples Autochtones

Bruxelles, 9 août, 2020/OEACP : Le 9 août commémore la Journée Internationale des Peuples autochtones dans le monde. Vu la dispersion rapide de la pandémie du Coronavirus dans toutes les régions du globe, y compris les zones plus reculées, cette année, l’Organisation des Nations Unies a proposé de placer le thème de la résilience des peuples autochtones face au COVID-19 au centre de cette journée commémorative.

Les peuples autochtones représentent 476 millions de personnes réparties dans 90 pays dont une majorité dans les états d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique, qui sont près de trois fois plus exposés à la pauvreté extrême, aux changements climatiques et aux dommages environnementaux. Aujourd’hui, la pandémie aggrave la situation précaire dans laquelle se trouvent la plupart de ces peuples autochtones.

A l’occasion de cette journée, je souhaite affirmer, en ma position de Secrétaire-Général de l’OEACP, combien il est donc important d’accorder une attention particulière aux droits et au bien-être des peuples autochtones en tant que partie intégrante de la réponse au COVID-19, mais aussi dans l’expression de leurs connaissances originelles et pointues des écosystèmes dans le cadre de la préservation des ressources naturelles, de l’approvisionnement et de la production durable d’aliments et de la résilience face aux changements climatiques.

En effet, si les territoires des peuples traditionnels couvrent 28 % de la surface terrestre mondiale, ils abritent toutefois 80 % de la biodiversité de la planète, un sanctuaire mondial pour lequel les savoirs traditionnels des communautés indigènes constituent des ressources vitales qui doivent être prises en compte et intégrées dans les discussions internationales. Ceci s’applique notamment dans la mise en œuvre des Accords de Paris et sur l’ensemble des politiques climatiques, y compris dans le cadre de la soumission et la révision des Contributions Déterminées Nationales (CDN).

Je m’engage à continuer à promouvoir le dialogue, à sensibiliser à l’utilisation de ces connaissances autochtones pour l’adaptation et l’atténuation au changement climatique, ainsi qu’à partager les connaissances permettant de favoriser la représentation de ces savoirs essentiels des états membres de l’OEACP dans les débats internationaux.