Bruxelles, le 11 août 2021/OEACP: Le dernierrapport du Groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat (Rapport du GIEC)réaffirme sans équivoque que le seuil de réchauffement planétaire de 1,5°C, voire de 2°C, sera dépassé au cours du 21esiècle, à moins que les émissions de CO2 et d’autres gaz à effet de serre (GES) ne soient réduites de façon considérable et de toute urgence. Phénomène induit par les activités humaines, le changement climatique a déjà des effets sur de nombreuses manifestations météorologiques et climatiques extrêmes dans toutes les régions de la planète. Le rapport démontre qu’un réchauffement climatique additionnel de 0,5°C augmentera l’intensité et la fréquence des phénomènes météorologiques extrêmes comme les vagues de chaleur et les fortes précipitations, ainsi que les sécheresses agricoles et écologiques dans certaines régions.

«Ce rapport réaffirme encore une fois la nécessité de s’attaquer d’urgence au changement climatique», a déclaré S.E. M. Georges Rebelo Pinto Chikoti, Secrétaire général de l’Organisation des États d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (OEACP).

Le Secrétaire général a en outre déclaré: «Pour les 79 membres de l’OEACP, dont 38 sont des petits États insulaires en développement (PEID) et 39 font partie des pays les moins avancés (PMA), parmi lesquels 13 sont également des pays sans littoral, le changement climatique demeure un des plus grands défis à surmonter pour atteindre les objectifs de développement durable (ODD). Il affecte les économies, les moyens de subsistance, la santé humaine, et les écosystèmes dans ces pays.»

Il a également ajouté: «Bien que les États membres de l’OEACP soient ceux qui ont le moins contribué aux émissions de GES, ils sont parmi les plus vulnérables face aux conséquences du changement climatique. Compte tenu de la gravité de cette situation regrettable, l’OEACP est en première ligne dans la lutte contre le changement climatique par le biais d’un renforcement de la résilience et d’une meilleure adaptation à ce phénomène. Évoquant les contributions déterminées au niveau national (CDN) actualisées des membres de l’OEACP, le Secrétaire général a poursuivi en ces termes : «Nos États membres mènent également de manière ambitieuse la lutte contre le changement climatique en réduisant davantage leurs émissions de GES afin d’opérer leur transition vers des économies à faibles émissions de carbone, comme indiqué dans leurs CDN.»

Avec la tenue imminente de la 26e Conférence des Parties (COP26) à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques(CCNUCC) au début du mois de novembre, les membres de l’OEACP collaborent avec leurs régions respectives et avec les négociateurs de la CCNUCC pour les questions climatiques, et exhortent d’autres partenaires partageant les mêmes objectifs à se joindre à eux pour faire en sorte que la COP26 apporte des réponses aux défis les plus urgents auxquels sont confrontés les pays en développement au nombre desquels figurent tous les 79 membres de l’OEACP. Ces enjeux sont reflétés dans la Résolution sur l’action climatique en vue de la COP26 récemment adoptée par la 112esession du Conseil des ministres de l’OEACP tenue les 7 et 8 juillet 2021, qui appelle à :

1. Ambition

  • Prendre d’urgence des mesures pour limiter l’augmentation de la température planétaire en-deçà de 1,5°C ;
  • Fournir un appui additionnel prévisible et facilement accessible aux pays vulnérables ;
  • Renforcer les objectifs en matière de réduction des émissions de GES dans les CDN, en particulier ceux des pays en développement.

2.Financement

  • Définir un nouvel objectif financier collectif et quantifiable, qui sera examiné lors de la COP26 ;
  • Veiller à plus de précision, de clarté et de prévisibilité en ce qui concerne la manière dont les pays développés entendent mobiliser au moins 100 milliards de dollars américains de financements climat après 2020 et au-delà, ainsi que les mécanismes d’accès aux financements ;
  • Faire en sorte que les pays développés maintiennent leurs objectifs en matière d’atténuation et leurs contributions, en dépit de l’impact de la pandémie de Covid-19, et qu’ils s’engagent à mobiliser annuellement les financements climat nécessaires pour répondre aux besoins des pays en développement ;
  • Faciliter l’accès des membres de l’OEACP aux financements climat, en particulier les PMA, les PEID et les pays africains.

3.Adaptation

  • Instaurer une dynamique mondiale propre à accélérer les mesures d’adaptation (Objectif mondial d’adaptation) ;
  • Fournir des financements additionnels en appui aux mesures d’adaptation, aux CDN et aux plans d’action nationaux, dans les pays les plus vulnérables, notamment les PEID, les PMA et les PDSL ;
  • Veiller à ce que les ressources financières soient transparentes, suffisantes, appropriées et prévisibles ;
  • Accepter la proposition de l’OEACP préconisant d’allouer aux financements au titre de l’adaptation les fonds (au moins 5%) provenant des mécanismes de coopération visés à l’article 6 de l’Accord de Paris ;
  • Veiller à ce que les mesures d’atténuation et d’adaptation reçoivent le même traitement dans le cadre des négociations sur le climat et des actions en faveur du climat.

4.Pertes et préjudices

Veiller à établir un lien entre les pertes et préjudices, d’une part, et les effets néfastes du changement climatique, d’autre part, lors de la mise en œuvre de l’Accord de Paris.

5. Renforcement des capacités et technologie

S’assurer que les pays développés renforcent leur appui technique et financier aux pays en développement, notamment en matière de transfert de technologies et de renforcement des capacités.


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