Saint-Domingue, le 18 juin 2021: Aujourd’hui, le programme FISH4ACP a lancé une initiative mondiale visant à promouvoir les chaînes de valeur en matière de pêche et d’aquaculture durables dans l’île caribéenne de la République dominicaine. Le programme se concentrera sur l’amélioration de la pêche au mahi-mahi, dans le but de faire en sorte que la croissance économique aille de pair avec la durabilité environnementale et l’inclusion sociale.

«Le mahi-mahi assure un revenu à plusieurs de nos pêcheurs et constitue une source d’alimentation saine, dotée d’un fort potentiel de croissance», a déclaré Carlos José, ancien Directeur du Conseil dominicain de la pêche et de l’Aquaculture(CODOPESCA)lors de la réunion virtuelle marquant le lancement du programme FISH4ACP en République dominicaine. Il a également indiqué que : «l’objectif d’accroître les rendements économiques devrait se faire en tenant compte de son empreinte écologique et en veillant à une répartition équitable des retombées.»

Le projet FISH4ACP est une initiative mondiale de l’Organisation des États d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (OEACP)en faveur de douze pays d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique.Conjointement financé par l’Union européenne (UE) et leMinistère fédéral allemand de la Coopération économique et du Développement (BMZ), ce programme est mis en œuvre par l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).

Également connu sous le nom de la coryphène, le mahi-mahi est répandu dans les mers chaudes et tempérées du monde. Il constitue la principale prise des pêcheurs artisanaux, et est pêché le long de la côte Sud de la République dominicaine où les captures sont passées de 255 tonnes en 2000 à 485 en 2018, pour une valeur totale estimée à 680 000 dollars américains (572 000 euros).

Ce secteur offre une marge de croissance importante, étant donné qu’en République dominicaine, la consommation de poisson reste faible, comparée à celle d’autres pays de la région, à cela s’ajoute le niveau modeste des exportations – par exemple, en 2019, les ventes de mahi-mahi vers les États-Unis se sont limitées à 15 tonnes.

«Nous soutenons l’accent combiné que le programme FISH4ACP met sur la croissance économique, l’équité sociale et la durabilité environnementale», a déclaré M. Gianluca Grippa, Chef de la Délégation de l’Union européenne en République dominicaine. «En République dominicaine par exemple, le programme FISH4ACP se distingue pour ses efforts visant à favoriser l’intégration sociale grâce à la collaboration avec les associations de pêcheurs.»

La République dominicaine est l’un des deux pays avec Guyana des Caraïbes, où cette initiative sera mise en œuvre. «Le programme FISH4ACP a pour but de stimuler le secteur du mahi-mahi en soutenant les efforts destinés à améliorer la qualité et la diversification des produits», a affirmé Gilles van de Walle, gestionnaire du projet FISH4ACP à la FAO, «nous collaborerons de manière active avec les pêcheurs artisanaux impliqués dans la chaîne de valeur et soutiendrons une pêche plus durable sur le plan environnemental,» a-t-il ajouté.

Le projet FISH4ACP débutera ses activités par une analyse approfondie du secteur du mahi-mahi en République dominicaine afin d’aider les acteurs à mieux comprendre la chaîne de valeur et à planifier la voie à suivre pour en faire un secteur plus productif et durable, a expliqué Van de Walle.

Afin d’ouvrir de nouveaux marchés et développer les marchés existants, cette initiative pourrait soutenir l’amélioration de la chaîne de froid et la manutention après les prises, développer de nouveaux produits pour les consommateurs des villes et accroître les exportations et explorer les pistes de renforcement des liens avec le secteur touristique.

Elle vise à stimuler l’équité sociale en accordant aux associations locales de pêcheurs un meilleur accès aux prêts, à la sécurité sociale et à l’éducation. En matière de durabilité environnementale, l’initiative vise à promouvoir des équipements et des méthodes de pêche à faible impact.