Bruxelles, 18 mars 2014/ ACP: Le Groupe d'éminentes personnalités (GEP) ACP prépare sa prochaine série de consultations, prévue en Angola, dans le but de recueillir les points de vue des parties prenantes sur l'orientation à donner au Groupe ACP, fort de 79 États membres, après l'expiration en 2020 de l'Accord de partenariat actuel qui le lie à l'Union européenne.

Les dernières consultations, organisées pour la région Afrique de l'Est, ont été tenues avec succès le mois dernier (24-26 février) à Addis-Abeba, en Éthiopie. À cette occasion, les participants ont de nouveau exhorté le Groupe ACP à rester uni et à mettre à profit sa force numérique pour relever plus efficacement les défis du développement au plan mondial.

"Cet atout numérique peut être exploité pour promouvoir la cause collective de certains pays les plus pauvres du monde, en nouant des alliances indispensables avec l'Europe, mais aussi avec des acteurs émergents sur la scène économique mondiale", a déclaré le Secrétaire général du Groupe ACP, M. Alhaji Muhammad Mumuni, lors de la séance inaugurale.

"Il convient de cultiver ces relations aux différents niveaux de façon à renforcer la coopération et la coordination intra-ACP, et à améliorer la cohésion, la proactivité et le dynamisme du Groupe ACP.", a-t-il ajouté.

À Addis-Abeba, les participants ont souligné que les efforts à mener dépendront en premier lieu de l'engagement politique des dirigeants ACP.

Outre les discussions tenues avec des responsables gouvernementaux, les représentants de la société civile et du monde des affaires, ainsi que des parlementaires venus des différents Etats de l'Afrique de l'Est, le GEP a eu un échange de vues fructueux avec des représentants de haut niveau des principales organisations africaines, dont notamment Dr Abdalla Hamdok, Directeur exécutif adjoint de la Commission économique des Nations Unies pour l'Afrique, Mme Fatima Haram Acyl, Commissaire chargée du commerce et de l'industrie à la Commission de l'Union africaine, et Mme Josephine Ngure, représentante résidente de la Banque africaine de développement à Addis-Abeba. Ces personnalités ont évoqué les principaux défis du développement, ainsi que les stratégies adoptées par leurs organisations respectives pour y faire face. Les débats ont également porté sur la façon dont le Groupe ACP pourrait, à l'avenir, jouer un rôle dans le traitement de ces problématiques.

Les parties prenantes ont lancé un appel pressant en faveur de la coopération Sud-Sud et de la solidarité entre les États ACP, en particulier pour une approche commune des questions telles que les accords commerciaux, qui sont susceptibles de favoriser des divisions entre les pays les moins avancés (PMA) et les pays non-PMA au sein d'une même région.

Par ailleurs, les participants ont appuyé l'idée d'explorer les possibilités de partenariat avec d'autres parties telles que les BRICS, en attirant toutefois l'attention sur les exigences liées à tout nouveau partenariat.

Le Groupe d'éminentes personnalités a préconisé la réalisation d’une étude sur les succès et les échecs du Groupe ACP depuis sa création, l’objectif étant de recenser les domaines spécifiques dans lesquels l'action de l'Organisation pourrait, à l'avenir, être la plus efficace.

Il a été convenu que la cinquième session de consultations, prévue pour la région Afrique australe, aurait lieu en Angola. La date de cet événement n’a pas encore été fixée.

Le GEP se compose de 12 personnalités de haut niveau provenant d'Afrique, des Caraïbes et du Pacifique, qui ont pour mission de réfléchir au statut du Groupe ACP en tant qu'organisation internationale et de faire des recommandations concernant sa structure et son champ d'action pour l'après-2020.

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(Photo: Prof. Ibrahima Fall et l'ambassadeur Nureldin Satti, membres du GEP, pendant les consultations d'Addis-Abeba pour l'Afrique de l'Est)

– Presse ACP