Bruxelles, le 27 avril 2021/OEACP:S.E. Jestas Nyamanga a été présenté le 20 février 2020 au Comité des ambassadeurs lors de sa 927e réunion, à l’époque du Groupe des États d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (ACP). Moins d’un mois plus tard, le mandat de l’équipe dirigeante du Secrétariat arrivait à son terme, et un nouveau Secrétaire général prenait ses fonctions ; le Secrétariat fermait ses portes en raison du premier confinement imposé à Bruxelles ; et l’Accord de Georgetown révisé entrait en vigueur, ouvrant ainsi la voie à la naissance de l’Organisation des États d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (OEACP). Chose importante, le 1er août 2020, date à laquelle commençait la présidence de la région Afrique de l’Est du Comité des ambassadeurs, S.E. Jestas Abuok Nyamanga, a été désigné pour assurer la présidence du Comité pour la période d’août 2020 à janvier 2021.

Le bureau de presse du Secrétariat de l’OEACP s’est vu accorder une interview par l’Ambassadeur Nyamanga, membre de la Troïka du Comité en sa qualité de Président sortant, dans laquelle il évoque son mandat, ses réalisations, ses difficultés et ses impressions au cours de cette période extraordinaire.

Service de presse : Au début de votre mandat en tant que Président, vous avez identifié un certain nombre de priorités. En y repensant, comment avez-vous concrétisé ces priorités ?

La fonction de Président du Comité des ambassadeurs que j’ai assumée a été pour moi une expérience incroyablement riche.La présidence tanzanienne de l’OEACP a identifié les domaines prioritaires clés dans lesquels il convenait d’agir pour rapprocher notre Organisation de l’OEACP que nous voulons, à savoir coordonner les efforts visant à atténuer les conséquences de la crise liée à la pandémie de COVID-19 dans les États membres ; superviser la conclusion des négociations en vue d’un nouvel accord de partenariat entre l’OEACP et l’UE ; faire avancer l’agenda pour le changement et la restructuration ; faire levier de la coopération Sud-Sud ; mettre l’accent sur la connectivité ; garantir la stabilité financière de l’OEACP ; et préserver l’unité et la solidarité au sein de l’OEACP.

En jetant un regard rétrospectif sur le chemin parcouru, je suis tenté de dire que nous avons atteint des résultats exceptionnels en dépit des difficultés engendrées par la pandémie de COVID-19. Je dis bien «nous», car je n’ai pas agi seul. Il est évident que c’est un travail d’équipe réalisé par les ministres, les ambassadeurs et le Secrétariat. Le terrain avait déjà été suffisamment préparé par les précédents Présidents du Comité des ambassadeurs. Je ne vais pas tenter d’énumérer toutes nos réalisations au cours des six derniers mois, mais quelques-unes méritent d’être relevées :

  • En pleine pandémie, l’OEACP est parvenue à conclure un accord politique sur l’après-Cotonou. Permettez-moi d’adresser mes remerciements à toutes les personnes qui ont participé à ce processus de négociation pour leur courage, leur engagement et leur dévouement ;
  • À la suite d’un échange épistolaire avec la partie européenne en novembre 2020, l’Accord de partenariat de Cotonou a été prolongé à titre exceptionnel jusqu’au 30 novembre 2021. Nous avons pu mobiliser des fonds qui ont été affectés à d’autres programmes. Nous avons entamé des discussions avec la Commission européenne à laquelle nous avons officiellement demandé de prolonger le programme du 11e Fonds européen de développement jusqu’au 30 novembre. Nous avons organisé avec succès par visioconférence une session du Conseil des ministres au cours de laquelle ont été adoptées des décisions qui auront un impact positif non seulement sur le Secrétariat ici à Bruxelles mais aussi sur nos États dans nos régions respectives.
  • Nous sommes parvenus à obtenir les ressources nécessaires pour mettre en œuvre la décision du Conseil relative à la restructuration du Secrétariat. Une demande de financement portant sur un montant d’environ 6,693 millions d’euros a été soumise le 8 octobre 2020 à la Commission européenne, qui l’a ensuite approuvée avant le déclenchement de la clause de caducité ;
  • Nous avons encouragé la complémentarité et l’instauration de partenariats mutuellement bénéfiques avec d’autres pays et organisations afin de promouvoir le multilatéralisme et la solidarité à l’échelle mondiale, notamment à travers des discussions avec M. Charles Michel, Président du Conseil européen, le 15 septembre 2020, et une réunion consultative du Bureau du Comité de l’OEACP avec Dr Gerd Müller, Ministre de la Coopération et du développement économiques de la République fédérale d’Allemagne, représentant la présidence allemande d’alors de l’UE ;
  • Nous avons invité l’Union européenne et d’autres partenaires internationaux à garantir un accès équitable et abordable aux vaccins dans les États membres de l’OEACP, selon le cas ;
  • Nous avons partagé nos préoccupations avec l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) au sujet des besoins parfois uniques des petits États insulaires en développement (PEID), compte tenu de la situation géographique, des terres arables limitées et de la forte dépendance aux importations alimentaires, qui sont les leur. À la suite de ce dialogue consultatif, le 10 décembre 2020, les deux parties ont appelé à un allègement de la dette, à un appui technique pour s’engager sur la voie de l’innovation et de la technologie et à un environnement permettant de réaliser des investissements dans le secteur privé et le secteur agroalimentaire ;
  • Par l’intermédiaire du Président du Conseil, le Professeur Palamagamba Kabudi, alors Ministre des Affaires étrangères et de la Coopération avec l’Afrique de l’Est de la République Unie de Tanzanie, nous avons eu des discussions avec les membres de l’Assemblée parlementaire OEACP-UE et fait pression auprès d’eux sur un certain nombre de questions revêtant un intérêt pour l’Organisation, notamment en ce qui concerne la liste des pays relative à la lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme (LBC/FT), le commerce équitable, la sécurité et les affaires économiques ;
  • Tenant compte des réserves exprimées à l’égard du règlement proposé par l’Union européenne pour les contingents tarifaires autonomes, nous avons fait part des préoccupations de nos membres au Conseil de l’UE et plaidé pour la réduction, voire la suppression des contingents tarifaires autonomes exempts de droits pour les longes de thon et le merlu congelés. Au cours de cette période, nous avons également pris note des progrès remarquables accomplis par le Secrétariat dans l’élaboration du Plan d’action stratégique de l’OEACP pour le secteur de la pêche et de l’aquaculture pour la période 2021-2030 ;
  • Aux côtés du Secrétariat et des États membres, nous avons réfléchi à un mécanisme plus approprié permettant de venir en aide aux États membres pour honorer leurs obligations politiques et financières. Au début de notre mandat, seuls 21 pays avaient effectué des paiements au titre de leurs contributions au budget 2020 (soit environ 38% du montant total des contributions statutaires de cet exercice), mais au 31 décembre de la même année, ce nombre est passé à 51, soit 64% du budget total pour 2020. En dépit de cette légère amélioration, les États membres doivent faire preuve d’un engagement supplémentaire pour remplir leurs obligations financières ;
  • Le programme-cadre pour l’appui au développement des chaînes de valeur agricoles de l’OEACP a été défini ;
  • Nous avons accru notre visibilité en participant à un certain nombre de consultations publiques pour influer sur l’élaboration de politiques et les forums politiques, telles que la journée mondiale du coton et un webinaire sur le BREXIT. Nous avons également travaillé avec la société civile en participant, le 16 octobre 2020, à la conférence de la société civile UE-Afrique à laquelle Mme Jutta Urpilainen, Commissaire européenne aux partenariats internationaux, et moi-même avons été invités en tant que membres d’un groupe de discussion.
  • Au cours de cette période, le Secrétariat a emménagé dans un bâtiment temporaire afin de permettre le démarrage du processus de rénovation du bâtiment du siège de l’Organisation. J’ai eu l’honneur de procéder, aux côtés du Secrétaire général, à l’inauguration du bâtiment temporaire le 5 octobre dernier ;
  • Nous avons négocié les points d’achoppement avec la partie européenne dans l’accord post-Cotonou tout en demeurant unis et en parlant d’une seule voix. Par ailleurs, l’appui des États membres de l’OEACP à la candidate du Nigeria au poste de Directeur général de l’OMC, Dre Ngozi Okonjo-Iweala, a été déterminant pour lui permettre d’obtenir le poste. Je suis fier de l’unité constante dont fait montre l’OEACP.

Nonobstant ce bilan de réalisations, un plus grand nombre de choses peut et doit encore être fait.

Comme vous pouvez le constater, aucune de ces réalisations ne peut être attribuée à une seule personne. C’est le résultat de nos actions collectives. Je voudrais donc saisir cette occasion pour féliciter chacun d’entre nous pour le travail réalisé. Lorsque j’accédais à la présidence du Comité des ambassadeurs, j’étais relativement nouveau dans mes fonctions d’ambassadeur à Bruxelles, toutefois j’ai pu compter sur le soutien extraordinaire et dévoué de mes collègues ambassadeurs et du Secrétariat de l’OEACP. Je dois reconnaître que j’ai tiré avantage de la connaissance, de la sagesse et de l’expérience des autres. Qu’il me soit permis de leur adresser mes remerciements pour leur dévouement, leurs conseils, leur attitude positive, leurs encouragements et par-dessus tout pour leur contribution majeure à notre Organisation. La joie a été pour moi de travailler avec un groupe divers de personnes partageant le même objectif de servir notre Organisation.

Je suis reconnaissant du travail exemplaire réalisé par mon gouvernement pour s’acquitter des responsabilités qui lui incombaient tout au long de sa présidence du Conseil des ministres et du Comité des ambassadeurs. Je suis également reconnaissant des conseils, du dévouement et de l’appui constant dont m’ont témoigné le Professeur Palamagamba Kabudi, Président du Conseil des ministres de l’OEACP, son adjoint, l’Honorable William Tate Ole Nasha, le Secrétaire permanent du ministère des Affaires étrangères, S.E. l’ambassadeur Brigadier-Général Wilbert Augustine Ibuge et tous les membres du gouvernement.

Enfin et non des moindres, je voudrais saluer et remercier tous les membres du personnel de mon ambassade pour avoir fourni l’assistance technique, administrative et protocolaire requise pour mon mandat.

Service de presse: Selon vous, quelles sont les plus grandes réalisations de votre présidence, et pourquoi ?

Parmi les réalisations dont j’ai déjà parlé, il en y a trois que je qualifierais d’historiques. Il s’agit du consensus politique en faveur de l’Accord post-Cotonou, de la gestion des mesures transitoires, et de la restructuration du Secrétariat.

En ce qui concerne le consensus politique en faveur de l’Accord post-Cotonou, tous ceux qui ont déjà couru un marathon savent que les cinq derniers mètres sont les plus difficiles et, parfois, les plus longs.La dernière étape de nos négociations a en effet été très difficile, parce que nous étions en pleine pandémie de COVID-19, mais je remercie les Membres de l’OEACP de leur dévouement et de leur engagement tout au long de ce processus de négociation que nous avons finalement mené à terme en décembre 2020.

La deuxième réalisation majeure a été l’établissement d’un cadre pour les mesures transitoires.Étant donné que le nouvel Accord post-Cotonou ne pouvait pas entrer en application avant la date d’expiration du cadre juridique alors en vigueur, il a fallu adopter des mesures transitoires prolongeant la période d’application des dispositions de l’Accord de partenariat ACP-UE. C’est ainsi, que, par un échange de lettres qui a eu lieu en novembre 2020 entre la partie européenne et l’OEACP, l’Accord de partenariat de Cotonou a été, à titre exceptionnel, prorogé jusqu’au 30 novembre 2021. Grâce à cette prorogation, les dispositions de l’Accord de partenariat ACP-UE resteront applicables, de sorte à assurer la continuité des relations entre l’UE et ses États membres, d’une part, et les Membres de l’OEACP, d’autre part, jusqu’à l’entrée en vigueur du nouvel Accord.

La troisième réalisation majeure a été la restructuration du Secrétariat de l’OEACP.Je me félicite de ce que, durant mon mandat de Président du Comité des ambassadeurs, nous avons pu doter notre Secrétariat d’un nouveau Statut du personnel qui a été approuvé par le Conseil des ministres en décembre 2020. Une profonde restructuration est donc en cours au Secrétariat, avec notamment la mise en place du Règlement de travail.

Service de presse: Inversement, quels ont été les plus grands défis de votre présidence, et comment y avez-vous fait face?

Toute réussite a son lot de défis. Un des défis de ma présidence a été la pandémie de COVID-19. Au moment où nous avons entamé notre mandat en août 2020, nous étions loin de nous douter que toutes nos activités se dérouleraient sur des plateformes en ligne. Mais ainsi va la vie. Nous avons relevé nos manches, nous avons surmonté les obstacles, et nous nous sommes mis au travail pour atteindre les objectifs que nous nous étions fixés.

Durant mon mandat, les conseils et les orientations du Secrétaire général m’ont été d’une très grande utilité. Son absence pour des raisons de santé a été un problème, compte tenu des questions importantes que nous avions à traiter et des réformes en cours à ce moment-là. Toutefois, je suis reconnaissant au Sous-secrétaire général Escipión Oliveira Gómez, qui a alors assuré son intérim, de m’avoir efficacement conseillé et soutenu dans l’exercice de mes fonctions. Je voudrais remercier tous les membres du Secrétariat pour leur travail acharné, leur engagement et leur dévouement vis-à-vis de notre Organisation. Ils nous vraiment permis d’avancer.

Un autre défi que nous avons dû relever a consisté à trouver, au niveau des ambassadeurs, un consensus sur le nouveau Statut du personnel du Secrétariat de l’OEACP, avant qu’il ne soit soumis à la 111e session du Conseil des ministres de l’OEACP pour décision. La révision de ce Statut du personnel était en cours depuis cinq ans. Pour faire avancer ce dossier, j’ai tout mis en œuvre pour rechercher et obtenir un consensus au niveau de mes collègues membres du Comité des ambassadeurs. Nous avons finalement réussi. À cet égard, je remercie tous les membres du Comité des ambassadeurs, le Bureau sortant, le sous-comité Administration et Finances, le groupe de travail des ambassadeurs sur le Statut du personnel, et le Secrétariat, qui ont privilégié l’intérêt général de l’Organisation sur ce dossier.

Service de presse: L’OEACP est en pleine période de transition et de changement. Quelle sont selon vous les orientations que l’Organisation devrait suivre, tant au niveau institutionnel qu’à celui des États membres ?

Au niveau institutionnel, le principal enjeu réside maintenant dans les réformes et la restructuration visant à assurer la conformité de l’OEACP avec l’Accord de Georgetown révisé.Je sais que ces réformes et cette restructuration représentent de vastes chantiers, mais je vois aussi la détermination et l’engagement de notre Organisation à les mener à bien.Maintenant que le nouveau Statut du personnel a été adopté, nous allons nous atteler à sa mise en œuvre afin de profiter de ses avantages en termes de réduction de la masse salariale et de recrutement de nouveaux cadres professionnels qui insuffleront un nouveau dynamisme dans notre Organisation.

Au niveau des États membres, j’attends avec intérêt l’adoption de différentes mesures dans l’optique de la transformation de l’OEACP en une organisation intergouvernementale dynamique et efficace, pleinement outillée pour répondre aux défis mondiaux d’un 21e siècle instable et multipolaire.L’Accord post-Cotonou a pour fondement la réalisation d’une transformation structurelle des économies de l’OEACP. Mais il est également au service des personnes, dans la mesure où les problématiques qu’il aborde affectent les vies de simples citoyens dans tous les Membres de l’OEACP.En accord avec le Programme pour le développement à l’horizon 2030 entériné à l’échelle mondiale, l’OEACP a adopté, en mai 2017, un cadre stratégique dénommé «Vers le Groupe ACP que nous voulons”. Ce document identifie trois piliers autour desquels s’articuleront les futures activités de l’OEACP, à savoir: (i) le commerce, l’industrialisation et les services ; (ii) la coopération au développement, la technologie, la science, l’innovation et la recherche ; et (iii) le dialogue politiqueet le plaidoyer.J’espère que d’autres mesures et mécanismes seront mis en place pour atteindre les objectifs identifiés pour chacun de ces trois piliers.

Service de presse: L’Ambassadeur Luteru de Samoa prendra votre succession. Quels conseils pourriez-vous lui donner au moment de lui passer le relais?

S.E. Fatumanava Dr. Paolelei Luteru, ambassadeur de l’État indépendant de Samoa, figure parmi les ambassadeurs les plus chevronnés en ce qui concerne l’OEACP. Il a une solide compétence en matière administrative, et son engagement et son dévouement à l’égard de la cause OEACP sont incontestables. Nous avons pu l’observer de près, et nous admirons tous sa grande dignité, sa bienveillante grâce, et son calme, trois qualités universelles qui caractérisent un bon leader.Je suis honoré de le compter parmi mes amis.Je suis convaincu que sous sa présidence, l’OEACP réalisera de grandes choses au cours des prochains mois.

Je voudrais juste l’assurer qu’il n’est pas seul, que le Comité des ambassadeurs a la chance d’avoir des membres de très haut niveau ayant des connaissances et une expérience solides. Le Comité est servi par des ambassadeurs très engagés et très dévoués, appuyés par le Secrétariat. Ses membres ont un état d’esprit positif et œuvrent à l’amélioration de l’Organisation. Si j’avais un seul conseil à lui donner, je lui dirais qu’il doit gagner la confiance de ses pairs, être patient, et écouter attentivement. Il faut du temps et de la patience pour déterminer le niveau approprié des rapports avec les ambassadeurs et le Secrétariat, mais il n’est pas possible d’agir dans l’intérêt suprême de l’Organisation sans passer par là.

Ce que je voudrais également dire à mon successeur, c’est que la manière est souvent aussi importante que le résultat. Le meilleur moyen d’obtenir des résultats, c’est d’obtenir une adhésion aux actions que l’on mène. Je voudrais encore une fois l’assurer que la République unie de Tanzanie reste engagée vis-à-vis de l’OEACP, et qu’à titre personnel, je lui accordera toute la coopération et tout le soutien nécessaires.

Service de presse: Les États membres de l’OEACP, et le reste du monde d’ailleurs, livrent en ce moment une rude bataille contre la COVID-19, et sont confrontés aux défis socioéconomiques et en termes de développement qui y sont liés. D’après vous, par quels moyens l’OEACP pourrait-elle aider ses États membres à se relever et à reconquérir le terrain perdu à cause de la pandémie?

Les Membres de l’OEACP, tout comme le reste du monde, sont effectivement en train de livrer une rude bataille contre la COVID-19.Face à la convergence de multiples menaces économiques, environnementales, politiques et humanitaires qui font peser de gros risques sur le bien-être et les moyens de subsistance des populations de ses Membres, l’OEACP devrait continuer de prôner la solidarité et la coopération dans la lutte contre les effets de la pandémie de coronavirus, et appeler la communauté internationale à soutenir les pays en développement et, en particulier, les plus vulnérables d’entre eux, afin d’aider à atténuer ces effets.Bien que les Membres de l’OEACP aient une expérience utile dans la lutte contre les épidémies, et bien que la plupart des pays aient déjà mené des actions décisives dans le but de limiter la propagation du virus, les capacités de certains Membres de l’OEACP en termes de réaction aux urgences sanitaires gagneraient à être renforcées par le biais d’un soutien immédiat à leurs systèmes de santé public. Il est nécessaire de prendre en compte les enseignements tirés de la pandémie.

En cette ère de mondialisation, d’interdépendance et d’interconnexion, personne n’est en sécurité tant que tout le monde n’est pas en sécurité. L’OEACP devrait continuer de promouvoir des approches collaboratives, transparentes, solides et coordonnées, ainsi que des partenariats en son sein et avec d’autres partenaires mondiaux, dans le but d’éradiquer la pandémie et pallier ses impacts.

Présentation de S.E. M. Jestas Abuok Nyamanga, Ambassadeur de la République unie de Tanzanie, à la 927e réunion du Comité des ambassadeurs ACP