Bruxelles, le 23 mars 2021/OEACP: La Journée météorologique mondiale est célébrée le 23 mars de chaque année afin de mettre en vitrine la contribution cruciale des Services météorologiques et hydrologiques nationaux à la sécurité et au bien-être de la société.En reconnaissance du rôle central des océans dans notre système climatique, la Journée météorologique mondiale de cette année, qui a pour thème «l’océan, le temps et le climat», marquera le début de la Décennie des Nations Unies pour les sciences océaniques au service du développement durable (2021-2030). Cette Décennie exprime la conviction des États membres des Nations Unies selon laquelle l’approfondissement des connaissances sur les océans constitue une condition préalable pour réaliser le développement durable, mais vise également à galvaniser les efforts afin de recueillir des données scientifiques – à travers des idées innovantes et transformatrices – qui constitueront une source d’informations à l’appui du développement durable et inclusif.

La Décennie de l’océan, dont les principaux objectifs consistent notamment à améliorer la relation de l’homme avec l’océan, à établir un lien entre la santé et la richesse de l’océan, à travailler avec un éventail de partenaires, à tirer parti des toutes dernières connaissances sur l’océan, et à élaborer un programme d’action en vue d’une transition vers une économie océanique durable, est destinée à opérer un changement d’approche dans la génération de données qualitatives et quantitatives, de manière à mettre au point des solutions susceptibles de faciliter la réalisation du programme de développement durable à l’horizon 2030 et la mise en œuvre de l’Accord de Paris. Pour donner corps à la vision «la science qu’il nous faut pour l’océan que nous voulons», la Décennie de l’océan – à travers son plan de mise en œuvre – offre un cadre pour catalyser les solutions scientifiques transformatrices en matière d’océan pour le développement durable et inclusif, permettant ainsi de faire le lien entre les personnes et l’océan.

L’Organisation des États d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (OEACP) compte 79 membres, dont 37 petits États insulaires en développement (PEID) pour lesquels l’océan constitue la base de l’économie. À cet égard, le Secrétaire général de l’OEACP, S.E.M. Georges Rebelo Pinto Chikoti, reconnaît l’importance et la pertinence que la Journée météorologique mondiale et la Décennie de l’océan revêtent pour les États membres de l’Organisation. À l’instar du reste du monde, les pays de l’OEACP sont le théâtre de catastrophes de plus en plus courantes, aiguës et dévastatrices, telles que les tempêtes, les crues subites, les vagues de chaleur et les sécheresses. La variation et les changements à long terme du climat accroissent l’intensité et la fréquence des événements météorologiques et climatiques extrêmes, provoquant une élévation du niveau de la mer et l’acidification des océans. Le Secrétaire général Chikoti insiste sur le fait qu’aujourd’hui plus que jamais, le monde doit impérativement changer sa manière de penser, d’appréhender l’océan et d’agir à cet égard.

L’économie bleue renvoie à un modèle économique faisant appel à des technologies et une infrastructure durables pour favoriser la croissance tout en protégeant les océans. Elle représente un secteur dynamique présentant un intérêt commun pour les États membres de l’OEACP dont les populations et les entreprises sont tributaires des océans et de leurs ressources. La collaboration doit viser à faire en sorte que l’économie bleue procure des retombées socioéconomiques durables non seulement pour les générations actuelles mais aussi à venir. Elle doit également contribuer à préserver et à maintenir les écosystèmes marins afin de faire en sorte qu’ils demeurent productifs, riches et divers. Le renforcement des capacités et le transfert de technologies dans les aspects mutuellement reconnus de l’économie bleue joueront un rôle prépondérant dans les efforts visant à promouvoir l’innovation requise pour répondre aux défis à venir.

À l’occasion de la 71e Journée météorologique mondiale et dans la perspective du lancement du programme intra-ACP pour les services climatologiques et les applications connexes (ClimSA), qui a pour objectif d’améliorer la quantité et la qualité des services climatiques offerts par les centres climatiques régionaux et les organisations hydrométéorologiques dans les régions membres de l’OEACP et de renforcer les services en matière de connaissances et d’information en faveur des économies, des sociétés et de l’environnement, le Secrétaire général Chikoti appelle de ses vœux une amélioration de la production et de la diffusion des services d’information sur le climat. En outre, il plaide pour une adoption accélérée des services d’informations météorologiques, climatiques et océaniques dans un environnement propice au renforcement des connaissances et à la promotion du multilatéralisme à travers des partenariats avec des institutions publiques, le secteur privé, la société civile et les communautés vulnérables.