Déclaration du Groupe des États ACP appelant le G20 à éradiquer la pêche illicite, non déclarée et non réglementée (INN)
À l’échelle mondiale, environ 20% du volume annuel des captures, estimé à 23 milliards de dollars américains (20,2 milliards d’euros), provient de la pêche INN. Il est établi qu’un pourcentage élevé de celle-ci est imputable aux pays en développement disposant de systèmes de surveillance et de contrôle inadéquats. Les estimations des pertes économiques pour les régions ACP résultant de la pêche INN restent incertaines.
La pêche INN constitue non seulement un défi pour les pays ACP, mais représente également un problème mondial qui requiert une intensification des efforts de tous les acteurs, à la suite de l’adoption de l’ODD n°14 du Programme des Nations Unies pour le développement durable. L’entrée en vigueur, en 2016, de l’Accord de la FAO relatif aux mesures du ressort de l’État du port (PSMA), aujourd’hui ratifié par 33 des 65 pays côtiers du Groupe ACP, démontre l’engagement accru des États ACP à faire front commun contre la pêche INN en refusant aux opérateurs pratiquant cette pêche l’accès à leurs ports.
Toutefois, des actions accrues s’imposent d’urgence pour dissuader et enrayer les activités de pêche illicite, qui mettent en péril et violent les normes nationales et régionales établies en matière de conservation des ressources halieutiques. À la suite de la Déclaration des Bahamas adoptée en 2017 par les Ministres ACP chargés de Pêche et de l’Aquaculture, le Groupe ACP appelle le G20 à soutenir les initiatives de renforcement des capacités visant à renforcer l’efficacité des programmes de surveillance et de contrôle, et à réformer les réglementations nationales sur la pêche afin de promouvoir le respect des mesures de gestion des ressources halieutiques à l’échelle nationale et régionale.
Le G20 est en outre invité à apporter son appui aux actions destinées à renforcer les mécanismes de coopération en matière de lutte contre la pêche INN, notamment, à l’amélioration de l’échange d’informations et de bonnes pratiques, ainsi que des programmes conjoints de surveillance et de contrôle.