Le Groupe des Etats d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (Groupe ACP) continue de suivre de près l’évolution préoccupante de la situation en Gambie, à la suite de l’élection tenue le 1er décembre avec succès, la reconnaissance, avec élégance, de sa défaite par le Président JAMMEH le 2 décembre, puis sa volte-face le 9 décembre. Le Groupe ACP se joint à la communauté internationale pour condamner la décision du Président sortant JAMMEH de contester par la suite le résultat du scrutin que la Commission électorale indépendante avait déclaré libre, régulier et transparent, décision qui menace la paix et l’harmonie qui ont fait la réputation de la Gambie. Différentes couches de la société gambienne ont unanimement condamné ce revirement – les juristes, les milieux d’affaires, les étudiants, les organisations de jeunes, les musiciens, les médecins, la diaspora gambienne, les ambassadeurs en poste, les chefs des communautés religieuses, les professeurs et enseignants, les organisations non gouvernementales locales et internationales, etc.

Il convient également de noter que l’élection a été jugée libre, régulière et transparente par des observateurs tant locaux qu’internationaux, notamment l’Union africaine et l’Organisation de la coopération islamique.

Le Groupe ACP invite dès lors le Président sortant JAMMEH à accepter sans réserve la volonté du peuple gambien, clairement exprimée dans les résultats de l’élection tenue le 1er décembre que la Commission électorale indépendante a déclaré avoir été remportée par le Président élu Adama BARROW. Le Groupe ACP s’associe aux déclarations du Conseil de sécurité des Nations Unies, de la CEDEAO, de l’Union africaine et de l’Organisation de la coopération islamique et demande instamment au Président sortant JAMMEH de garantir un transfert du pouvoir pacifique et sans heurts au Président élu Adama BARROW au plus tard le 19 janvier 2017.

Bruxelles, le 20 décembre 2016