Bruxelles, le 22 mars 2012 : L’Assemblée parlementaire ACP, organe du Groupe des 79 Etats d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique, a fermement condamné les récentes attaques perpétrées par des groupes armés dans le Nord du Mali, et demandé que ces actes cessent immédiatement et que la protection des populations civiles soit assurée.

Les informations recueillies aujourd’hui font état d’une escalade de la violence, des soldats ayant attaqué le Palais présidentiel, jeudi à Bamako, lors d’une mutinerie contre le gouvernement.

Au cours de sa 27e session tenue à Bruxelles le 20 mars, l’Assemblée parlementaire ACP s’est déclarée profondément préoccupée par la détérioration de la situation dans cette région du Mali, à la suite d’attaques meurtrières menées depuis le mois de janvier dernier par des groupes se réclamant du Mouvement de libération de l’Azawad (MNLA), notamment dans les villes de Ménaka, Tessalit, Aguel’hoc, Léré et Niafunké.

L’Assemblée ACP a souligné dans une déclaration que le MNLA et ses alliés ont commis, en exécutant sommairement 70 soldats maliens, «des atrocités assimilables à des crimes de guerre».

Pour l’Assemblée, cette crise est une conséquence directe du conflit libyen qui a provoqué l’entrée de centaines de combattants lourdement armés sur le territoire malien. L’Assemblée est profondément préoccupée par une éventuelle propagation de cette crise à l’ensemble de la région sahélo-sahélienne, voire à d’autres régions d’Afrique.

L’Assemblée parlementaire paritaire ACP a présenté ses condoléances au gouvernement malien, ainsi qu’aux familles des victimes.

L’Assemblée a lancé à la communauté internationale, à l’Union européenne et aux organisations humanitaires un appel à soutenir le gouvernement malien dans ses efforts pour mettre fin au conflit.

(Photo AFP, à droite: l’Hon. Moussa Ag Assarid, député du Mali à l’Assemblée parlementaire ACP et ancien Coprésident de l’Assemblée parlementaire paritaire ACP-UE)

Lire ici la déclaration intégrale (Anglais).