Bruxelles, le 30 novembre 2021/OEACP :Plus de 400 participants venant des membres de l’Organisation des États d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (OEACP) et de l’Union européenne (UE) se sont réunis les 15, 16 et 18 novembre 2021 pour le tout premier forum ClimSA 21. Cet événement, qui s’est entièrement déroulé virtuellement sur le thème «Connecter les utilisateurs et les fournisseurs d’informations climatologiques dans les régions ACP», a été organisé par la République du Kenya.

Le forum ClimSA 21 s’inscrit dans le cadre des activités du programme Intra-ACP sur les services climatologiques et les applications connexes (ClimSA) lancée en mars 2021. Il s’agit d’une initiative conjointe OEACP-UE, dotée d’un budget de 85 millions d’euros pour une période six années.

Le programme intra-ACP ClimSA a été créé pour soutenir la chaîne de valeur des services d’information sur le climat dans les Membres de l’OEACP, en leur fournissant une assistance technique et financière et des infrastructures, et en renforçant leurs capacités pour élargir l’accès à ces informations et améliorer leur utilisation.

Le premier forum ClimSA, appelé ClimSA’21, a été organisé dans le but d’identifier et d’évaluer les besoins des différentes parties prenantes des secteurs ciblés, à savoir l’agriculture et la sécurité alimentaire, la gestion des ressources hydriques, la santé publique, l’électricité, et la réduction des risques de catastrophes. ClimSA’ 21 a permis aux parties prenantes de partager leurs expériences en matière d’utilisation des informations sur le climat, défis auxquelles ont sont confrontées, et leurs besoins actuels en matière d’informations et de services climatologiques, afin de favoriser une amélioration durable des conditions sociales et économiques dans les secteurs sensibles et dans les territoires confrontés au problème du changement climatique.

Lors de la cérémonie d’ouverture, S.E. M. Georges Rebelo Pinto Chikoti, Secrétaire général de l’OEACP, a réaffirmé la détermination de l’Organisation à continuer de déployer les efforts nécessaires pour la mise en œuvre des services climatologiques et des systèmes d’alerte rapide dans toutes ses régions.

Dans son discours de bienvenue, le Dr Chris Kiptoo, Secrétaire général du ministère de l’Environnement et des Forêts, a souligné la nécessité de soutenir les politiques nationales et régionales visant à améliorer les actions d’alerte rapide dans l’intérêt de la communauté, et à renforcer le rôle de technologies et de services climatologiques adaptés dans la réponse aux besoins des utilisateurs finaux.

Mme Carla Montesi, Directrice chargée du Pacte vert et de la stratégie numérique (DG INTPA – Commission européenne), a rappelé aux participants l’engagement ferme de l’UE en faveur de l’innovation, du partenariat, et de l’amélioration de la valeur des services climatologiques. Elle a également souligné l’importance de la coopération dans la promotion du programme de lutte contre le changement climatique.

M. Maxx Dilley, Directeur à l’Organisation météorologique mondiale (OMM), a rappelé aux participants l’engagement de l’OMM à soutenir toutes les parties prenantes et à instaurer un environnement propice à la collecte des données, aux réseaux de radiodiffusion, à la diffusion des informations, et à la production de services climatologiques adaptés à tous les utilisateurs finaux. Le Dr Dilley a également exhorté toutes les parties prenantes à œuvrer ensemble pour améliorer les services climatologiques. Cette démarche requiert une action urgente, car les phénomènes climatiques extrêmes se multiplient et leurs conséquences sont perceptibles partout. Il a conclu en soulignant la nécessité d’accroître les ressources pour renforcer la résilience et atténuer les impacts de ces phénomènes.

Synthèse des travaux du forum ClimSA’21

Première journée:

Le premier jour, les travaux ont essentiellement porté sur le rapport de mise en œuvre du programme ClimSA depuis son lancement en mars 2021, et ont jeté les bases scientifiques d’un cadre propice à la prise de décisions plus éclairées. Le programme a également procédé au lancement de la composante ClimSA Caraïbes mise en œuvre par l’Institut caribéen de météorologie et d’hydrologie (CIMH). Certains États membres de la région Caraïbes ont mis en exergue la précieuse collaboration qui existe entre le CIMH et les services nationaux de météorologie. Parmi les autres thématiques abordées figuraient les informations climatologiques au service de la prise de décisions, l’engagement des secteurs public et privé, l’égalité hommes-femmes, les solutions innovantes, et les nouvelles technologies au service de la préparation de la riposte des États membres au changement climatique.

Deuxième journée:

La deuxième journée a été consacrée à des échanges entre les utilisateurs et les prestataires de services climatologiques, ainsi qu’à l’identification des besoins et des exigences des utilisateurs au regard de l’amélioration durable des conditions socioéconomiques des populations les plus vulnérables aux effets du changement climatique.

Troisième journée:

Lors de la dernière journée, les participants ont exposé leurs attentes, les défis à surmonter, et les possibilités en termes d’amélioration de la qualité des services du programme.

Recommandations:

En guise de principaux résultats, le forum a formulé les neuf recommandations opérationnelles suivantes :

  • renforcer les capacités en matière de systèmes d’aide à la décision, pour les priorités sectorielles du Cadre mondial des services climatologiques (CMSC) ;
  • améliorer et adapter les moyens de diffusion des informations sur le climat aux niveaux régional, national et communautaire ;
  • renforcer les capacités de développement des pratiques agricoles intelligentes du point de vue climatique dans les secteurs concernés ;
  • renforcer les systèmes d’alerte précoce (SAP) de bout en bout, y compris au niveau communautaire ;
  • organiser un atelier régional des parties prenantes rassemblant des experts du climat et des représentants du secteur socioéconomique, pour définir et valider les besoins des utilisateurs ;
  • encourager les centres climatiques régionaux à étendre leurs services à tous les secteurs prioritaires du CMSC ;
  • instaurer une plateforme de collaboration entre les secteurs du climat et de la santé, dans l’optique de promouvoir les processus la cocréation et la coproduction ;
  • mettre en œuvre une initiative sur la mise en place d’un système d’évaluation et de prévision hydrologiques (HydroSOS) ;
  • aider les services nationaux d’hydrométéorologie à renforcer leurs capacités institutionnelles en vue d’un élargissement de leur mandat à l’ensemble des priorités sectorielles du CMSC.

Pour toute question, veuillez contacter :

Dr. Dieudonné Faka, Team Leader Intra-ACP ClimSA

Courriel : nsadisa.faka@acp.int

Consultez notre site Internet : www.climsa.org

Suivez-nous sur Twitter : https://twitter.com/intraacpclimsa

À propos de l’OEACP

L’Organisation des États d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (OEACP) est le plus grand groupe de pays en développement au monde. Depuis le 5 avril 2020, le Groupe des États ACP est officiellement devenu l’Organisation des États d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (OEACP). Cela fait suite à l’entrée en vigueur de l’Accord de Georgetown révisé qui a été approuvé par les chefs d’État ACP lors du 9e Sommet des chefs d’État et de gouvernement ACP en décembre 2019, à Nairobi, au Kenya. L’Organisation est composée de 79 États, soit 48 pays d’Afrique subsaharienne, 16 des Caraïbes et 15 du Pacifique. Les membres de l’OEACP comprennent 47 pays les moins avancés (PMA), 38 petits États insulaires en développement (PEID) et 15 PMA enclavés. Ces pays et régions ont moins contribué que la plupart des autres au changement climatique, mais ils sont également plus vulnérables aux changements de régimes climatiques, à l’élévation du niveau des mers et aux phénomènes météorologiques extrêmes.

À propos du programme Intra-ACP ClimSA

Le programme Intra-ACP sur les services climatiques et les applications connexes (ClimSA) est une initiative de l’Organisation des États d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (OEACP) financée par le 11e Fonds européen de développement (FED) pour renforcer la chaîne de valeur des services climatiques : de l’accès à l’information, la génération et la fourniture de services climatiques à l’engagement et la capacité des utilisateurs à assurer l’utilisation de ces services. À cette fin, l’intervention vise à fournir, entre autres, un soutien technique, un renforcement des capacités, un renforcement des institutions et une sensibilisation à huit centres climatiques régionaux dans les six régions ACP.