A l’occasion du 44e anniversaire de la signature de l’Accord de Georgetown, acte constitutif du Groupe des États d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique, nous célébrons l’unité et la solidarité avec l’ensemble de nos États membres et partenaires de longue date, tout en visant à nouer de nouveaux partenariats.
Les anniversaires constituent toujours des jalons importants, et celui que nous célébrons en ce jour a un caractère particulièrement poignant. En effet, il intervient à la fin d’une ère, au moment où nous avons engagé des démarches pour réexaminer de nombreuses institutions qui nous ont façonnés et marqués au cours de ces 44 dernières années. La plus importante de ces démarches réside dans les négociations en cours avec notre principal partenaire, à savoir l’Union européenne. Cette relation a résisté à l’épreuve du temps de Lomé à Cotonou, et l’année prochaine commencera le compte à rebours pour la signature du futur accord dit de Samoa, qui couvrira les vingt années à venir.
Parallèlement, nous sommes occupés à réviser l’Accord de Georgetown afin d’y intégrer les réalités d’aujourd’hui, alors que nous nous préparons à faire face aux défis actuels et nouveaux qui se font jour. Dans le même temps, nous sommes disposés à saisir toute nouvelle opportunité. Lorsque ce document historique a été signé quatre décennies auparavant, nul n’aurait pu prédire que nous passerions de 46 à 79 pays membres, travaillant de concert et représentant des centaines de millions de personnes à travers nos trois régions.
Dans un discours récent, Sir Shridath Ramphal, l’un des pères fondateurs du Groupe ACP, a évoqué les épreuves et les tribulations que les pionniers du Groupe ont dû affronter il y a cinquante ans pour conclure le premier accord conjoint. Rappelant le sentiment d’unité et d’objectif commun qui a été le facteur stimulant de ces premières étapes, il a expliqué dans les détails comment les accords régionaux ont été harmonisés pour faire en sorte que, je le cite, « l’approche de la séparation soit abandonnée », une époque où « les ACP n’ont jamais négocié autrement que comme un Groupe, et ont parlé d’une seule voix ». Cette voix a certes souvent été portée par l’Afrique, parfois par les Caraïbes ou le Pacifique, mais s’est toujours exprimée au nom du Groupe ACP ».
Cette voix ACP s’exprime dans différentes langues. Elle s’exprime à travers différents canaux et au sujet d’un éventail de questions hautement préoccupantes pour nos différentes régions. Toutefois, le plus important, c’est qu’il s’agit d’une voix ACP qui parle de la solidarité entre nos membres et de leur vision partagée.
A l’occasion du 44e anniversaire de cette illustre Organisation, je vous exprime par ma voix, au nom du Groupe ACP, une heureuse journée ACP.
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