Bruxelles, 22 février 2016/FAO/UA/ACP : Une plateforme spéciale va permettre d’appuyer les efforts importants de lutte contre la dégradation des terres, la désertification et la sécheresse dans les Etats d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique, au titre d’un accord signé par la Commission de l’Union africaine (CUA) et l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO).
Selon la FAO et l’UA, cette plateforme fournira une assistance en matière de coordination, de suivi, d’évaluation, de renforcement des capacités, de mobilisation des ressources et de gestion des connaissances en vue de la mise en œuvre du projet « Action contre la désertification ».
L’Action contre la désertification est une initiative du Groupe des Etats d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (Groupe ACP) qui vise à promouvoir une gestion durable des terres et la restauration des terres arides et des terres dégradées en Afrique, dans les Caraïbes et le Pacifique. Elle est mise en œuvre par la FAO et ses partenaires grâce à un financement de l’Union européenne au titre du 10e Fonds européen de développement (FED).
Le projet s’appuie sur l’Initiative de la Grande muraille verte pour le Sahara et le Sahel, dans le cadre de laquelle plus de 20 pays africains, organisations internationales, instituts de recherche, organisations communautaires et de la société civile mutualisent leurs efforts pour lutter contre les effets néfastes d’ordre social, économique et environnemental de la dégradation des terres et de la désertification.
Disposant d’un budget total de 41 millions d’euros, le Groupe ACP, l’Union européenne, la FAO et ses partenaires tels que la Commission de l’Union africaine, le Mécanisme mondial de la CNUCC, les Jardins botaniques royaux de Kew et la Région wallonne apportent un appui à six pays africains (le Burkina Faso, l’Ethiopie, la Gambie, le Niger, le Nigeria et le Sénégal), ainsi qu’aux Iles Fidji et à Haïti, pour améliorer l’état et la productivité des paysages agro-pastoraux touchés par la désertification et la dégradation des terres.
Intensification des efforts
Des plans d’action visant à déployer des efforts de restauration à grande échelle en Afrique de l’Ouest sont en cours de formulation par des experts en la matière provenant de plusieurs pays africains. A cet égard, il est fait appel à des solutions végétales pour accroître la productivité des sols et la sécurité alimentaire, renforcer les moyens de subsistance et la création de revenus au profit des communautés locales et, surtout, contribuer aux efforts d’atténuation et d’adaptation face aux futurs chocs environnementaux et au changement climatique.
La restauration des terres est l’élément essentiel de ces plans, qui placent les communautés locales au centre des efforts à engager et débutent par des consultations en vue d’identifier les besoins et les préférences de ces communautés concernant les espèces végétales utiles pour une restauration permettant d’améliorer leurs moyens d’existence.
La généralisation de cette approche est au cœur de l’initiative de la Grande muraille verte fondée sur les meilleures pratiques qui, dans le cas de la restauration, ont déjà été mises en place au Mali, au Burkina Faso et au Niger où 120 communautés ont utilisé plus de deux millions de semences et plants de cinquante espèces locales pour restaurer plus de 2 500 hectares de terres au bénéfice de quelque 50 000 personnes.
Source : FAO
Informations supplémentaires sur le projet « Action contre la désertification »
Le projet de lutte contre la désertification apporte un soutien aux communautés locales, aux gouvernements et à la société civile dans la gestion rationnelle et la restauration des terres arides, des forêts, des parcours et des terres de culture touchés par la désertification, la dégradation des terres et la sécheresse.
Les domaines d’intervention comprennent :
la gestion durable des ressources naturelles, notamment les sols, l’eau, les forêts, les pâturages ;
la promotion des systèmes de production rurale durables dans l’agriculture, le pastoralisme et la foresterie ;
la production durable, la transformation et la commercialisation des produits agricoles et des biens et services forestiers ;
la diversification des activités économiques, notamment par la mise en place de pôles ruraux de production afin de stimuler la création d’emplois et d’offrir des opportunités rémunératrices, en particulier au profit des jeunes et des femmes ;
l’échange de connaissances sur les causes de la désertification et les meilleurs moyens de la combattre et de la prévenir.