Suva, Fidji, 17 juin 2015/ ACP: Les parlementaires provenant des 79 États d'Afrique, des Caraïbes et du Pacifique ont plaidé ensemble pour des mesures permettant la tenue d'élections paisibles et équitables au Burundi, à la suite des protestations et des troubles politiques survenus en avril dernier
dans ce pays, attisés par des conflits liés à l'élection présidentielle.
Dans une déclaration publiée le 17 juin, l'Assemblée parlementaire ACP a condamné tous les actes de violence perpétrés contre des civils au Burundi, en violation du droit humanitaire international et des droits de l'homme, et invité toutes les parties à protéger les droits de l'homme, tout en demandant que les auteurs de ces violences répondent de leurs actes.
L'Assemblée parlementaire ACP a souligné que la situation au Burundi ne peut pas être résolue par des moyens militaires, mais requiert plutôt une solution politique qui respecte les exigences constitutionnelles afin de préserver la paix et la sécurité dans ce pays.
L'Assemblée s’est pleinement alignée sur la position adoptée par l'Union africaine sur la situation au Burundi, à l'issue du Sommet des chefs d'État et de gouvernement de l’UA tenu du 7 au 15 juin 2015 à Johannesbourg (Afrique du Sud).
Accords de partenariat économique
L'Assemblée parlementaire ACP a également adopté sur la question des accords de partenariat économique (APE) entre les différentes régions ACP et l'Union européenne une résolution réitérant son appel pour une plus grande flexibilité de la part de l’UE dans les négociations sur les questions litigieuses avec les trois régions qui n'ont pas encore signé un APE complet.
Les régions Afrique orientale et australe (Afoa), Afrique centrale et Pacifique n'ont pas signé d'accords, même si certains États se sont engagés à titre individuel dans un accord intérimaire, en attendant la conclusion d’un APE régional complet.
Par ailleurs, le Pacifique a déclaré que dans sa forme actuelle, l'APE intérimaire (déjà signé par les deux grandes économies de la région, à savoir la Papouasie-Nouvelle-Guinée et Fidji) ne convient pas à la plupart des pays membres qui, en tant que petits États insulaires, ne disposent pas de la capacité nécessaire pour en tirer parti.
Les membres de l'Assemblée parlementaire ACP se sont déclarés préoccupés par l'approche de la Commission européenne concernant la pêche dans le Pacifique, qui conditionne l'accès au marché européen à un accès réciproque aux ressources halieutiques de la région, tout en exigeant que certaines réformes soient apportées au système de gestion et de conservation des pêches en vigueur dans cette région.
L'Assemblée parlementaire ACP a invité la Commissaire européenne au Commerce à organiser des réunions avec les régions qui n’ont pas encore conclu un APE complet et, dans le cas du Pacifique, à travailler ensemble dans un esprit de bonne volonté et de partenariat, en vue de conclure au plus tard le 31 décembre 2015 un APE axé sur le développement.
(Photo: le Président en exercice de l'Assemblée parlementaire ACP, l'Honorable Fitz Jackson de Jamaïque.)
Pour plus d'information: Attache de Presse, Ms. Josephine Latu-Sanft, +32 2 743 0617, latu@acp.int