Gros Islet, ST LUCIA, 5 juillet 2012/ ACP: Les hauts responsables participant à la Conférence des chefs de gouvernement de la Communauté des Caraïbes, tenue cette semaine, ont été invités à contribuer aux discussions cruciales qui auront lieu vers la fin de l’année sur l’avenir de la plus grande organisation intergouvernementale de pays en développement du monde, à savoir le Groupe ACP.

Prenant la parole lors de cette rencontre de haut niveau organisée à Gros Islet (Sainte-Lucie) du 4 au 6 juillet, le Secrétaire général du Groupe des Etats d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique, Dr Mohamed Ibn Chambas, a lancé un appel spécial aux dirigeants de la région pour qu’ils prennent part au 7ème Sommet des chefs d’Etat et de gouvernement ACP prévu les 13 et 14 décembre 2012 en Guinée équatoriale, sur le thème «L’avenir du Groupe ACP dans un monde en mutation: défis et opportunités».

«Le Groupe ACP compte 79 Etats membres et passera bientôt à 80 membres, avec l’adhésion prochaine de la République du Soudan du Sud. Ce poids numérique peut être mis à profit pour promouvoir la cause collective de certains des pays les plus pauvres du monde, y compris les petits Etats insulaires vulnérables», a déclaré Dr Chambas.

«En réfléchissant à notre avenir, il nous paraît nécessaire de réinventer le Groupe ACP en vue d’en faire un acteur non négligeable sur la scène internationale…Ce Sommet revêtira une importance historique pour l’avenir du Groupe au moment où nous cherchons à consolider nos acquis, tout en traçant la voie pour un avenir plus viable», a-t-il ajouté.

Par ailleurs, le Secrétaire général a évoqué les changements géopolitiques susceptibles d’influer sur les perspectives futures du Groupe, dont notamment: les effets actuels de la crise économique mondiale, l’évolution de l’architecture institutionnelle de l’Europe, la montée en puissance des économies émergentes, la mondialisation ainsi que les pressions exercées par la discipline des marchés et la concurrence sur les systèmes nationaux. Dans le même temps, a-t-il indiqué, de nouvelles opportunités pourraient provenir du développement de la coopération Sud-Sud, y compris avec les économies émergentes, en complément des partenariats Nord-Sud traditionnels.

Outre l’examen des programmes de développement et des questions commerciales en cours, le Sommet de décembre prendra connaissance du rapport du groupe de travail des ambassadeurs sur les perspectives futures du Groupe ACP, qui est présidé par S.E. Dr Patrick Gomes, ambassadeur de Guyana. Ce groupe a été chargé d’explorer plusieurs scénarios et de formuler des propositions concernant le repositionnement des ACP sur la scène internationale. Dans le cadre de cette mission, une étude technique exposant les différentes configurations possibles pour l’institution a été récemment réalisée avec le financement du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD).

Par ailleurs, des études de faisabilité portant sur deux autres questions essentielles, à savoir une zone de libre-échange ACP et une Banque ACP pour le commerce international et l’investissement, sont en cours.

«Je pense que le Groupe ACP peut optimiser son efficacité si nous décidons de ne pas reproduire ce qui se fait ailleurs, mais de nous concentrer plutôt sur les domaines spécifiques où nous disposons d’un avantage comparatif élevé. Cela exige au minimum la réinvention et le repositionnement de notre Organisation, le réexamen de notre mission essentielle et la réforme de nos principaux organes afin de mieux servir les intérêts de nos populations», a déclaré le Secrétaire général.

Le Dr Chambas participait à la Conférence des chefs de gouvernement caribéens sur invitation du Secrétaire général de la Communauté des Caraïbes.

– Presse ACP

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