Thème : Exploiter l’économie bleue afin d’accroître les avantages économiques au profit des petits Etats insulaires en développement (PEID) et des pays les moins avancés (PMA)

Je voudrais vous souhaiter chaleureusement la bienvenue et vous remercier d’avoir pu trouver du temps pour participer à notre événement parallèle consacré à l’exploitation de l’économie bleue en vue d’accroître les avantages économiques pour les petits Etats insulaires en développement et les pays les moins avancés.Je voudrais également remercier avant toute chose nos partenaires, le Gouvernement des Seychelles et le Mécanisme régional de la pêche des Caraïbes pour l’aide inestimable qu’ils ont apportée en vue de l’organisation conjointe cet événement. Le Secrétariat ACP n’est que très heureux de s’associer à cet événement.
A l’occasion de cette conférence exceptionnelle des Nations Unies sur les océans qui réunit les délégations afin de discuter de la mise en œuvre de l’objectif de développement durable 14, il y a lieu de penser que 2017 sera une année importante pour les océans. Avec l’inclusion d’un objectif distinct en faveur des océans, à savoir l’objectif de développement durable 14, nous assistons à un nouvel élan dans les efforts déployés par la communauté internationale pour faire face aux opportunités et défis actuels auxquels sont confrontés les océans.
Le présent événement parallèle a pour but de faciliter les échanges de vue sur les initiatives actuelles en matière de croissance bleue, partager les bonnes pratiques pour redoubler d’efforts afin de réaliser les ambitions exprimées au titre de la cible 7 de l’ODD 14 qui vise à augmenter les avantages économiques tirés de l’économie bleue, au profit des petits États insulaires en développement et des pays côtiers les moins avancés. Le présent événement peut aussi contribuer à mobiliser l’appui en faveur des efforts en cours pour soutenir les initiatives relatives à l’économie bleue.
Comme vous le savez sans doute, 37 des 57 petits Etats insulaires en développement (PEID) que compte le monde selon la liste établie par le Département des affaires économiques et sociale (DAES) de l’Organisation des Nations Unies, sont membres du Groupe des Etats ACP. De même, 27 des 32 pays côtiers les moins développés appartiennent également au Groupe ACP.
C’est la raison qui explique la présence du Groupe ACP ici, aujourd’hui. Pour être plus précis, nous portons un vif intérêt à la promotion de l’économie bleue en tant qu’approche visant à répondre aux besoins socio-économiques de nos Etats membres, en particulier les PEID et les PMA. L’espace maritime relevant de la juridiction des Etats côtiers ACP et des Etats insulaires s’étend sur plus de 31,5 millions de km2. Il porte la promesse du bien-être socio-économique de ces Etats et leur offre des opportunités en matière de sécurité alimentaire, de moyens de subsistance et d’emploi.
Les pays insulaires et côtiers membres du Groupe ACP ont lancé des mesures concrètes destinées à exploiter l’économie bleue en tant que pilier fondamental de la nouvelle croissance des économies nationales, plus particulièrement celles des petits Etats insulaires en développement (PEID). En fonction du contexte propre à chaque pays, de l’emplacement et de la disponibilité des ressources naturelles, les secteurs qui offrent les plus grandes possibilités de croissance bleue dans les pays ACP comprennent notamment la pêche côtière, l’aquaculture et le tourisme côtier.
Cependant, les efforts déployés par les PEID et les PMA afin de libérer pleinement et d’accélérer la croissance bleue sont limités par des lacunes en matière de catalyseurs importants tels que le commerce et les investissements, les progrès technologiques et l’innovation intervenant dans l’ensemble de ces activités économiques liées aux océans.
En même temps, les pays sont confrontés à une grave dégradation de la santé des océans. La pollution marine, la surpêche et la pêche illicite, non réglementée et non déclarée (INN) constituent une menace sérieuse à la durabilité des ressources océaniques. De plus, la situation est nettement aggravée par les effets néfastes du changement climatique que sont l’élévation du niveau de la mer, l’acidification rapide des océans et le blanchiment des récifs coralliens, qui portent tous sérieusement atteinte aux écosystèmes marins et aux aires côtières.
A cet égard, l’investissement dans la croissance bleue devrait aller de pair avec des mesures visant à remédier aux activités humaines qui constituent une menace pour l’océan et ses ressources naturelles.
La coopération et les partenariats renforcés peuvent être un moyen non seulement de s’attaquer aux défis environnementaux, mais aussi de contribuer à la réduction des écarts actuels dans l’innovation, le financement et le développement des capacités techniques permettant ainsi de stimuler la croissance bleue au profit des petits Etats insulaires en développement et des pays côtiers.
Par conséquent, le Groupe ACP tient à intensifier la coopération et à édifier des partenariats afin de traiter les questions importantes dans le but d’appuyer la gestion durable des océans et de créer les conditions requises pour réaliser la croissance bleue de façon à ce qu’elle soit bénéfique pour les économies nationales et les communautés locales.
J’attends avec intérêt les discussions que nous allons mener, en espérant qu’elles pourront se poursuivre à l’avenir dans d’autres enceintes, de sorte que la vision de l’économie bleue devienne une réalité pour les PMA et les PEID.
Je vous remercie de votre attention.
Patrick I. GOMES
Secrétaire général du Groupe ACP